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Slow Fashion : Analyse De Comment La Mode Seconde Main Se Vend

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Comment baisser l’emprunt écologique de l’industrie de la mode ? 

Toujours bien plus de vêtements et de moins en moins cher. Le succès du prêt-à– porter a révolutionné notre façon d’acheter des vêtements, de consommer la mode, mais fait de la mode une des industries les plus polluantes de la planète. Les plus gros problèmes environnementaux dans l’industrie de la mode sont causés par la fast fashion. C’est une industrie “anti-écologique” par nature. Elle repose entièrement sur des vêtements à bas prix et jetables, avec une durée de vie très courte à cause de leur mauvaise qualité et de l’obsolescence de la mode.

Cet engouement croissant pour la mode débute lors de la montée des classes moyennes dans les pays en développement et la baisse des prix de l’habillement. Avec le développement du prêt-à– porter à partir des années 1950 , puis les nombreuses délocalisations de la production de textile vers des pays au coût de production plus faible, les tee-shirts à 5-6 euros font leur arrivée dans les rayons de grandes enseignes, permettant à une classe moyenne en plein essor de consommer davantage.
Par exemple, Zara renouvelle même ses rayons vingt-quatre fois chaque année. Conséquence, la durée de vie d’un habit a été réduite de moitié ces quinze dernières années, selon une étude de la société de conseil McKinsey. Et près d’un tiers de la garderobe des Européens n’est pas sortie du placard depuis au moins un an, selon l’EEA. 

Les méthodes de recyclage étant encore peu efficaces, environ 1 % seulement des matériaux utilisés dans la fabrication de vêtements sont utilisés pour en fabriquer de nouveaux ou autres choses, d’après la Fondation Ellen MacArthur. Au total, un peu moins des deux tiers de l’ensemble de la production mondiale finissent dans des décharges ou des incinérateurs, estime McKinsey.

Selon une étude du Danish Fashion Institute selon laquelle la mode serait la deuxième industrie la plus polluante du monde, juste derrière l’industrie pétrolière. A l’heure actuelle environ 40% de nos vêtements sont fabriqués à partir de coton. C’est la fibre naturelle la plus produite dans le monde. Le coton est aussi la culture la plus polluante du monde notamment parce que le coton est gourmand en eau. Les fibres synthétiques sont en général issues du pétrole et malheureusement les fibres synthétiques sont aujourd’hui les fibres textiles les plus utilisées dans le monde.

Le transport de nos vêtements émet donc d’énormes quantités de gaz à effet de serre. En nombre absolu de déchets textile produits, la Belgique se situe derrière l’Italie (le plus gros pollueur « textile » européen), l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Le total des déchets textiles générés chez nous (pour 2016, les derniers chiffres disponibles) s’élève bien à 169.949 tonnes. Et si comme Labfresh l’a fait, on divise cette quantité de déchets textile par le nombre de Belges, on arrive effectivement à 14,8 kilos par habitant. Les chiffres et statistiques d’Eurostatsont tout à fait officiels. 

Le produit qui va répondre c’est le vêtement de seconde main. Un produit de seconde main est déjà fabriqué depuis 5, 10,20 ou même 50 ans et va faire tourner une économie circulaire : le consommateur achète, utilise et donne ou revend. Cette économie est écologique, car elle est zéro déchet et il y a peu d’intermédiaires dans le circuit.
 

Le milieu de la mode est un milieu très changeant et dicte les tendances de demain. Malgré un courant où beaucoup de tendances du milieu fin XXème reviennent à la mode, le marché du slow fashion est en perpétuelle concurrence avec celui de la Fast Fashion. L’avenir est à la seconde main, mais comment celle-ci se vend-t-elle ? 

  1. Les Influenceur/Influenceuses

Léna Mahfouf aka Léna situations sur Youtube, c’est une youtubeuse et influenceuse française qui a fait une vidéo en partenariat avec Leboncoin. Dans la vidéo, elle trie et vend ses vêtements sur l’application. Léna est connue pour son sens de la mode, donc ça permet, pour l’application de montrer que les consommateurs peuvent s’acheter des vêtements tendances même d’occasion.
 

Et ça marche dans l’autre sens ! Léna ou encore Gaelle Garcia Diaz, toujours dans le cadre d’une collaboration, a acheté des vêtements à leurs abonné(e)s sur l’application United Wardrobe (qui est maintenant rattachée à Vinted). 

Mais les influenceurs et influenceuses ne vendent pas seulement une application, certains peuvent promouvoir un mode de vie.
 

Clara Victorya est une influenceuse vintage. Elle parle de friperie, elle fait des tutos couture, elle parle de son lifestyle zéro déchet, elle vend des vêtements sur des applications… Elle est suivie par 160k sur Youtube et 95,7k sur Instagram. 

  1. Les Défilés de Mode

Oxfam Vintage Bruxelles a organisé son quatrième défilé de mode éco-responsable au cœur de la ville, dans le quartier Dansaert. Des fleurs écologiques fournies par des fournisseurs bruxellois forment le fil conducteur du défilé. 

En utilisant des fleurs biologiques, et en faisant défiler des modèles qui portent exclusivement des vêtements de seconde main, Oxfam Vintage veut attirer l’attention sur le fait que l’industrie de la mode est, après l’industrie pétrolière, la deuxième industrie la plus polluante.
 

« Donner une deuxième vie aux vêtements est une réponse écologique et sociale à la Fast Fashion qui a un impact sur l’environnement et les droits de l’homme. Elle constitue aussi une alternative accessible et trendy à la Slow Fashion qui n’est pas accessible à toutes les bourses. » 

Explique Frederic Van Hauteghem, directeur du département seconde main d’Oxfam. 

  1. Les sites de revente de seconde-main

Comme présenté précédemment, LeBoncoin est une bonne alternative. Il y en existe une multitude de nos jours, avec Vinted qui a pris une énorme place sur le marché, Crush On, Imparfaite Paris et Ebay sont également des solutions pour revendre vos vêtements qui traînent dans votre placard, pour faire place neuve et se faire en peu de money.

  1. Les grandes enseignes se mettent à la seconde main

Les grandes enseignes se mettent également à la seconde main, comme par exemple Zalando en ligne qui propose de revendre des pièces de sa garde-robe avec différentes options, racheter des pièces sur la plateforme ou faire un don à une association. Lareboucle permet également de faire de bonnes affaires à l’image de Vinted. Sans oublier les corners seconde main chez Kiabi ou encore Camaïeu. 

De multiples raisons de consommer d’avantage la mode seconde main, pour redonner vie à vos veilles pièces oubliées au fond du placard. 

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